HtmlToText
contacter l'auteur envoyer à un ami 27 janvier 2017 les instants une jeune fille fait réviser à son papa un cours de français. un examen d’embauche et un foie disponible pour une greffe qui se déroule ce matin…cette journée serait-elle positive ? ne rien observer pendant deux jours, l’esprit obscurci par l’injustice. un homme dit à son pote : "moi, je veux bien faire du polo, mais à dos de shetland". les parents se mouchent dans l’ascenseur, juste avant d’arriver à l’étage où ils récupéreront leur enfant, car ils savent qu’après, ils n’auront plus les mains libres, quand bien même ils voudraient se gratter l’oreille. le métro répète son prénom plusieurs fois et en toutes les langues tous les soirs sur le chemin du retour. cela aura-t-il un impact sur l’évolution de son narcissisme (international) ? posté par ness - thor à 09:05 - les instants - commentaires [0] 09 janvier 2017 au revoir 2016 quel meilleur moment pour (tenter de) reprendre le chemin des petits billets posés ici qu’une année qui commence ? pendant ces nombreux mois, je me suis engouffrée toute entière, autant que j’ai été avalée (la distinction souligne qu’il ne s’agit pas toujours d’un choix volontaire, mais qu’il l’a aussi été) par la maternité, ce terme abstrait qui cache une adorable et exigeante petite bouille aux grands yeux bleus dans lesquels j’ai un plaisir infini à me perdre (quand je ne lui renifle pas le haut du crâne). le plaisir alimente un bonheur immense mais nourrit aussi une absence de limites assez pernicieuse. c’est donc depuis cette vallée de la contradiction avec, à l’horizon, un équilibre qui disparaît aussitôt effleuré, que je vous écris. une façon de dire que je ne peux pas garantir que je vais réussir à reprendre le blog sur une base régulière mais que j’ai appris à me remettre sans cesse en selle (je savais que l’expérience de la thèse serait utile un jour). si j’étais revenue plutôt, j’aurais certainement écrit des pages entières sur la révolution que je venais de vivre. là, je vais juste la résumer. il y a ce que j'ai adoré. j’ai adoré accoucher sans péridurale (par peur de l’aiguille, allez comprendre) accompagnée uniquement d’une sage-femme et de mon compagnon. c’est l’expérience la plus positivement traumatisante de ma vie (je ne trouve pas meilleur qualificatif). et ce, même si j’ai eu la sensation musculaire durable qu’un train m’était passé dessus les jours qui ont suivi. alors qu’à la base, la peur d’accoucher était l’une des raisons déterminantes à ne pas faire d’enfant. j’ai vécu un accouchement et un séjour en maternité respectueux et renforçant, alors que je redoutais les inhumanités légèrement sexistes commises couramment dans les hôpitaux, selon les professionnel-le-s sur lesquels on tombe. je me suis sentie déboussolée mais paradoxalement plus forte en sortant qu’en entrant à l’hôpital, et ce n’est pas donné à tout le monde. j’ai vécu le magnifique hasard d’être soignée par une étudiante, qui avait suivi mes cours pour faire plaisir à ses parents qui ne juraient que par un diplôme universitaire, mais dont le rêve était de devenir sage-femme. apprendre avec elle à allaiter ma fille fut un précieux moment de transmission qui bouclait la boucle. j’ai été agréablement surprise de l’attachement spontané, direct et facile que j’ai ressenti pour ce petit être alors que je pensais que je serais de ces mamans bien légitimement en plein désarroi émotionnel lors de la rencontre de cette intime étrangère. j’ai aimé allaiter alors que la vue et même l’idée du lait sortant d’un sein était dans le top 10 de ce qui suscite mon dégout. j’ai été relativement surprise par la décontraction dont j’ai fait preuve par rapport à la mise en route de l’allaitement (si ça ne marche pas, on lui donnera un biberon) comparativement à mes capacités de stress dans des tas d’autres domaines de la puériculture. j’ai eu la chance que mon allaitement se termine exactement comme je le souhaitais, par une forme de consentement mutuel avec mon bébé curieux et dissipé qui en avait marre de ne pas pouvoir observer le monde lorsqu’elle avait le nez dans mes nénés pour manger, à peu près au moment où je reprenais le travail. j’ai pu prolonger mon congé maternité d’un mois sans culpabilité ni difficultés financières grâce à un milieu professionnel bienveillant et une réserve d’argent constituée lors de mon précédent emploi qui ne l’était pas du tout, bienveillant (haha, j’ai utilisé ton argent pour pouponner, vilaine université ultra conservatrice concernant la place de la maternité dans la carrière d’une femme). et puis, j’ai un bébé facile à vivre, avec presque pas de coliques ni régurgitation, avec des phases de sommeil et d’éveil régulièrement alternées et qui s’endormait facilement ailleurs que dans nos bras sans pleurer. je prends un plaisir fou à lui faire découvrir le monde qui l’entoure, la rassurer et la faire rire. j’ai aimé tous les âges, toutes les phases de développement jusqu’à présent. si tout cela semble d’une banalité quasi prosélyte sur le bonheur d’être mère, il n’en est rien. je l’ai vécu comme de nombreux moments d’étonnement par rapport à moi-même, et de nombreuses chances (alors que cela ne devrait pas en être) vu le traitement médical, social et économique de la maternité dans notre société (symboliquement portée aux nues et rendue quasi obligatoire – mes sincères salutations aux résistantes et à celles qui souhaitent devenir maman sans pouvoir – mais, dans la pratique, au bas de l’échelle de la reconnaissance économique et sociale). il y a aussi toutes les difficultés, et tout ce que j’ai détesté. je pensais les aborder en guerrière, les conseils non sollicités et la remise en question collective de tous mes gestes… et c’est ce que j’ai fait. du coup, j’étais en colère trop souvent, alors que je me pensais assez forte pour faire face sereinement. pour tout dire, je me sentais heureuse, confiante et à la hauteur dans les soins que je prodiguais à notre bébé quand j’étais seule ou avec mon compagnon (soins qu’il prodiguait aussi, mais sans bénéficier de l’avis collectif). et intensément et profondément malheureuse en maternité dès que je devais me coltiner le monde extérieur. c’est dire à quel point j’ai réalisé avec encore plus de force qu’il était temps d’arrêter d’emmerder les mères et de n’envoyer que des messages de bienveillance et de renforcement. je regrette d’avoir tenté par conformisme de « la jouer cool » (parce que la mère moderne dans le milieu social dans lequel j’évolue est parfaite mais avec le détachement nécessaire pour pouvoir encore parler shopping et géopolitique) alors qu’il est légitime de ne vouloir parler que de ça pendant un moment… comme ce serait le cas avec toute expérience bouleversante qui nous occupe entièrement à un moment de notre vie. parce que « la jouer cool » (ne pas stresser en voyage, ne pas stresser lorsqu’elle ne fait pas la sieste, et j’en passe), alors qu’en réalité un bébé nécessite une énergie et des apprentissages immenses ainsi qu’une capacité à faire face à l’imprévu à toute épreuve, ne fait que minimiser et rendre invisible tout le soin qui est donné. et que cette idée de la modernité qui consiste à passer sous silence le boulot que les mères se coltinent quand même (qu’il soit équitablement partagé ou non – le plus souvent) est très loin de l’idée que je me fais du féminisme et de la réalisation épanouissante des femmes. la notion d’égalité qui nous tient tant à cœur dans notre couple a été malmenée, alors que mon compagnon reprenait le travail à la fin de ses 10 jours de congé paternité et que je me spécialisais sans lui dans la compréhension de notre fille. nous avons eu des difficultés, pour moi, à assumer et affirmer à certains moments que je savais mieux que lui, et pour lui, à l’entendre (ça se rééquilibre avec le temps, non sans séquelle sur la répartition égalitaire des tâches). sans parler de devoir changer toutes les couches seules, nourrir seule, bercer seule alors que j’avais peur de ne pas tenir le
Informations Whois
Whois est un protocole qui permet d'accéder aux informations d'enregistrement.Vous pouvez atteindre quand le site Web a été enregistré, quand il va expirer, quelles sont les coordonnées du site avec les informations suivantes. En un mot, il comprend ces informations;
Domain Name: CANALBLOG.COM
Registry Domain ID: 94428638_DOMAIN_COM-VRSN
Registrar WHOIS Server: whois.gandi.net
Registrar URL: http://www.gandi.net
Updated Date: 2019-03-22T09:40:34Z
Creation Date: 2003-01-27T21:30:48Z
Registry Expiry Date: 2020-01-27T21:30:48Z
Registrar: Gandi SAS
Registrar IANA ID: 81
Registrar Abuse Contact Email: abuse@support.gandi.net
Registrar Abuse Contact Phone: +33.170377661
Domain Status: clientTransferProhibited https://icann.org/epp#clientTransferProhibited
Name Server: A1-69.AKAM.NET
Name Server: A12-64.AKAM.NET
Name Server: A20-65.AKAM.NET
Name Server: A28-66.AKAM.NET
Name Server: A3-67.AKAM.NET
Name Server: A7-64.AKAM.NET
DNSSEC: unsigned
URL of the ICANN Whois Inaccuracy Complaint Form: https://www.icann.org/wicf/
>>> Last update of whois database: 2019-07-11T03:20:22Z <<<
For more information on Whois status codes, please visit https://icann.org/epp
NOTICE: The expiration date displayed in this record is the date the
registrar's sponsorship of the domain name registration in the registry is
currently set to expire. This date does not necessarily reflect the expiration
date of the domain name registrant's agreement with the sponsoring
registrar. Users may consult the sponsoring registrar's Whois database to
view the registrar's reported date of expiration for this registration.
TERMS OF USE: You are not authorized to access or query our Whois
database through the use of electronic processes that are high-volume and
automated except as reasonably necessary to register domain names or
modify existing registrations; the Data in VeriSign Global Registry
Services' ("VeriSign") Whois database is provided by VeriSign for
information purposes only, and to assist persons in obtaining information
about or related to a domain name registration record. VeriSign does not
guarantee its accuracy. By submitting a Whois query, you agree to abide
by the following terms of use: You agree that you may use this Data only
for lawful purposes and that under no circumstances will you use this Data
to: (1) allow, enable, or otherwise support the transmission of mass
unsolicited, commercial advertising or solicitations via e-mail, telephone,
or facsimile; or (2) enable high volume, automated, electronic processes
that apply to VeriSign (or its computer systems). The compilation,
repackaging, dissemination or other use of this Data is expressly
prohibited without the prior written consent of VeriSign. You agree not to
use electronic processes that are automated and high-volume to access or
query the Whois database except as reasonably necessary to register
domain names or modify existing registrations. VeriSign reserves the right
to restrict your access to the Whois database in its sole discretion to ensure
operational stability. VeriSign may restrict or terminate your access to the
Whois database for failure to abide by these terms of use. VeriSign
reserves the right to modify these terms at any time.
The Registry database contains ONLY .COM, .NET, .EDU domains and
Registrars.
REGISTRAR Gandi SAS
SERVERS
SERVER com.whois-servers.net
ARGS domain =canalblog.com
PORT 43
TYPE domain
RegrInfo
DOMAIN
NAME canalblog.com
CHANGED 2019-03-22
CREATED 2003-01-27
STATUS
clientTransferProhibited https://icann.org/epp#clientTransferProhibited
NSERVER
A1-69.AKAM.NET 193.108.91.69
A12-64.AKAM.NET 184.26.160.64
A20-65.AKAM.NET 95.100.175.65
A28-66.AKAM.NET 95.100.173.66
A3-67.AKAM.NET 96.7.49.67
A7-64.AKAM.NET 23.61.199.64
REGISTERED yes
Go to top